L’opération réunit les mêmes éléments que celle des 261 logements du boulevard Blanqui : même investisseur, même opportunité foncière d’un vaste terrain industriel (1,5 ha), même programme résidentiel.

Son insertion dans la ville est cependant plus satisfaisante dans la mesure où l’échelle d’intervention, qui se mesure à celle d’un îlot entier, a permis d’implanter les bâtiments presque toujours à l’alignement des rues, en assurant les continuités urbaines nécessaires à la réussite d’une telle greffe.

La modénature des façades sur rue, unitaire sur tout leur développé, requalifie les deux rues principales en imposant un nouvel ordonnancement. Leur peau qui s’exprime sur deux registres architecturaux basés sur des parements de granit clair et de calcaire blanc, enveloppe sans solution de continuité au droit des pignons l’ensemble des immeubles, renforçant la composition plastique de chaque élément de cette composition urbaine qui évite la traditionnelle opposition formelle : façades sur rues – façades sur cour.

Le jardin intérieur, perceptible depuis la périphérie de l’opération grâce aux nombreuses transparences et césures pratiquées dans les bâtiments, offre une vaste respiration paysagère en cœur d’îlot dont la géométrie, dynamisé par la prise en compte d’un axe nord-sud diagonal par rapport aux limites de l’îlot, règle l’implantation des différentes façades intérieures.